Il y a les journées où on a la loose. Celles où on se demande ce qu'on fait là. Pas d'activité sous l'eau, on cherche mais on a froid, et on foire la seule pierre intéressante en arrivant à l'envers.
Et puis il y a les autres. Celles qui nous font dire que ce sport passion est fait pour nous.
Et comme on n'est pas là pour se plaindre, je vais vous raconter une de ces journées là !
Nous mettons le bateau à l'eau vers 8h à Pinarellu, pour visiter nos spots favoris, et pourquoi pas en trouver de nouveaux. Nous avons la chance de connaître bon nombre de remontées isolées, plus ou moins profondes, plus ou moins connues, et en tout cas très peu fréquentées par les chasseurs (à part quelques bâtards de bracos en bouteille voulant nourrir à bon compte les touristes).
Nous devons ces pierres à des heures de recherche, de sondage et de descentes infructueuses pour savoir laquelle tient le poisson et laquelle reste belle mais vide ! Nous avons aussi, je dois le dire, épuisé un peu les énergies fossiles en heures de recherche...
Les premières pierres ne donneront rien, même si nous y voyons qq sars qui ne sont objectivement pas le but principal de cette sortie. L'ennui c'est qu'on a très rapidement pourri la journée de pêche.
Au jeu des politesses avec mon binôme pour laisser l'autre sur la plus belle pierre, il gagne et me voici donc parti pour aborder une remontée splendide. Ce caillou de 6m de haut est posé sur 35m, un autre plus petit est appuyé dessus, offrant une cavité gigantesque à une famille de gros corbs, et abritant sans doute une mostelle. le poste d'agachon est à 29, et dès 20m je vois ces reflets bleus pour lesquels je suis venu. J'infléchis légèrement ma position pour me poster face à eux. Ils ne sont pas partis loin et reviennent déjà ! Ils sont 5, pas un banc monstrueux comme on en voit une fois par an, par contre ils sont... Titanesques ! Face aux 2 colosses les plus proches, je me force à ne pas hésiter et à n'en garder qu'un comme cible. Le plus dur à ce moment là, c'est pas la pression des 30m, pas plus que le temps d'apnée. Non le plus dur, c'est que je me dis qu'il est énorme, que je dois pas rater mon tir car manquer ou pire blesser un truc pareil c'est la méga loose, et ce con là il approche encore mais purée prête moi ton flanc !!! Quand il tourne la flèche part bien, se loge où il faut, et je regarde, encore posé, le premier rush. Ce fut le seul moment d'inquiétude, car il est déjà contre les ardillons, et part se frotter sur le sable. Pendant la remontée je m'arrête pour ouvrir le moulinet (qui était déjà à moitié vide) afin de ne prêter aucune résistance. En surface je briefe mon binôme, et lui demande de préparer un 90 pour déraguer, ou descendre le doubler à la remontée. Par bonheur le coup est bien porté, et je m'aperçois qu'il ne s'est pas mis à trou. Dès les premiers mètres de fil récupérés, on voit de la surface le reflet blanc du ventre d'un gros poisson... Soulagement et sérénité. Arrivé en surface, je saisis celui qui est pour l'heure, et je pense pour longtemps, mon plus gros denti.
Après une séance photo bien méritée, on se dirige vers la plus impressionnante de toutes nos pierres. Près de 20m d'aplomb, posée sur 45m et coupée en 2 par un canyon... Tiens, cette barge en alu ne m'est pas inconnue : c'est un club de bouteilleux du coin, et ils sont encore au briefing donc pas moyen de faire une plongée rigolote... tant pis !
Et en fait c'est là que la pêche a vraiment capoté. J'ai dit à mon binôme après mon denti que je faisais second fusil partout où il voulait, qu'il était prioritaire. ben ce con il m'a écouté ! Du coup il fait un pierre -vide- et je fais la seconde qui est 30m plus loin. M'arrive alors sur la gauche un denti de 2kg, qui m'inspirera un truc du genre "je peux pas tirer ça c'est ridicule", et vers le large je vois le reste du banc (15 individus entre 2 et 4kg). Je remonte sans trop les laisser approcher, et intime l'ordre à l'ami de redescendre. Il m'écoute encore, se pose plus bas que moi à 28, voit arriver les petits dentis du banc, et sortie du profond à la recherche du banc de lançons qui circulait dans les parages, un monstre de sériole... il prend le temps, flegmatique, d'ouvrir le moulinet pendant que l'autre approche, et réalise un tir parfait de 3/4 avant. La remontée ne pose dans ces conditions aucun problème. Non ce qui fait chier, c'est qu'après avoir perdu du temps en séance photo, ben on veut plus pêcher, et qu'il n'est même pas 10h ! Alors on en profitera pour repérer, chercher de nouvelles zones et aborder différemment des pierres qu'on a déjà... Nous croiserons FGAVINI, invité sur le bateau d'un extra terrestre, mais paraît-il qu'ils n'ont rien fait.... la barge alu étant partie, nous irons voir notre grosse remontée, chargée de dentis, badèches, corbs, tanuti ou mérous énormes. Mon binôme laissera passer deux dentis de 3kg pour tirer les gros derrière, qui finalement se sont pas approchés... Pas grave. Encore un peu de prospection et sans attendre le coup du soir on rentre, conscients que c'était sûrement la journée de l'année. La sériole pesait 20kg vidée, quant au denti, il en pesait 9, vidé également, pour 85 cm...
Merci la mer !
Et puis il y a les autres. Celles qui nous font dire que ce sport passion est fait pour nous.
Et comme on n'est pas là pour se plaindre, je vais vous raconter une de ces journées là !
Nous mettons le bateau à l'eau vers 8h à Pinarellu, pour visiter nos spots favoris, et pourquoi pas en trouver de nouveaux. Nous avons la chance de connaître bon nombre de remontées isolées, plus ou moins profondes, plus ou moins connues, et en tout cas très peu fréquentées par les chasseurs (à part quelques bâtards de bracos en bouteille voulant nourrir à bon compte les touristes).
Nous devons ces pierres à des heures de recherche, de sondage et de descentes infructueuses pour savoir laquelle tient le poisson et laquelle reste belle mais vide ! Nous avons aussi, je dois le dire, épuisé un peu les énergies fossiles en heures de recherche...
Les premières pierres ne donneront rien, même si nous y voyons qq sars qui ne sont objectivement pas le but principal de cette sortie. L'ennui c'est qu'on a très rapidement pourri la journée de pêche.
Au jeu des politesses avec mon binôme pour laisser l'autre sur la plus belle pierre, il gagne et me voici donc parti pour aborder une remontée splendide. Ce caillou de 6m de haut est posé sur 35m, un autre plus petit est appuyé dessus, offrant une cavité gigantesque à une famille de gros corbs, et abritant sans doute une mostelle. le poste d'agachon est à 29, et dès 20m je vois ces reflets bleus pour lesquels je suis venu. J'infléchis légèrement ma position pour me poster face à eux. Ils ne sont pas partis loin et reviennent déjà ! Ils sont 5, pas un banc monstrueux comme on en voit une fois par an, par contre ils sont... Titanesques ! Face aux 2 colosses les plus proches, je me force à ne pas hésiter et à n'en garder qu'un comme cible. Le plus dur à ce moment là, c'est pas la pression des 30m, pas plus que le temps d'apnée. Non le plus dur, c'est que je me dis qu'il est énorme, que je dois pas rater mon tir car manquer ou pire blesser un truc pareil c'est la méga loose, et ce con là il approche encore mais purée prête moi ton flanc !!! Quand il tourne la flèche part bien, se loge où il faut, et je regarde, encore posé, le premier rush. Ce fut le seul moment d'inquiétude, car il est déjà contre les ardillons, et part se frotter sur le sable. Pendant la remontée je m'arrête pour ouvrir le moulinet (qui était déjà à moitié vide) afin de ne prêter aucune résistance. En surface je briefe mon binôme, et lui demande de préparer un 90 pour déraguer, ou descendre le doubler à la remontée. Par bonheur le coup est bien porté, et je m'aperçois qu'il ne s'est pas mis à trou. Dès les premiers mètres de fil récupérés, on voit de la surface le reflet blanc du ventre d'un gros poisson... Soulagement et sérénité. Arrivé en surface, je saisis celui qui est pour l'heure, et je pense pour longtemps, mon plus gros denti.
Après une séance photo bien méritée, on se dirige vers la plus impressionnante de toutes nos pierres. Près de 20m d'aplomb, posée sur 45m et coupée en 2 par un canyon... Tiens, cette barge en alu ne m'est pas inconnue : c'est un club de bouteilleux du coin, et ils sont encore au briefing donc pas moyen de faire une plongée rigolote... tant pis !
Et en fait c'est là que la pêche a vraiment capoté. J'ai dit à mon binôme après mon denti que je faisais second fusil partout où il voulait, qu'il était prioritaire. ben ce con il m'a écouté ! Du coup il fait un pierre -vide- et je fais la seconde qui est 30m plus loin. M'arrive alors sur la gauche un denti de 2kg, qui m'inspirera un truc du genre "je peux pas tirer ça c'est ridicule", et vers le large je vois le reste du banc (15 individus entre 2 et 4kg). Je remonte sans trop les laisser approcher, et intime l'ordre à l'ami de redescendre. Il m'écoute encore, se pose plus bas que moi à 28, voit arriver les petits dentis du banc, et sortie du profond à la recherche du banc de lançons qui circulait dans les parages, un monstre de sériole... il prend le temps, flegmatique, d'ouvrir le moulinet pendant que l'autre approche, et réalise un tir parfait de 3/4 avant. La remontée ne pose dans ces conditions aucun problème. Non ce qui fait chier, c'est qu'après avoir perdu du temps en séance photo, ben on veut plus pêcher, et qu'il n'est même pas 10h ! Alors on en profitera pour repérer, chercher de nouvelles zones et aborder différemment des pierres qu'on a déjà... Nous croiserons FGAVINI, invité sur le bateau d'un extra terrestre, mais paraît-il qu'ils n'ont rien fait.... la barge alu étant partie, nous irons voir notre grosse remontée, chargée de dentis, badèches, corbs, tanuti ou mérous énormes. Mon binôme laissera passer deux dentis de 3kg pour tirer les gros derrière, qui finalement se sont pas approchés... Pas grave. Encore un peu de prospection et sans attendre le coup du soir on rentre, conscients que c'était sûrement la journée de l'année. La sériole pesait 20kg vidée, quant au denti, il en pesait 9, vidé également, pour 85 cm...
Merci la mer !